Lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux plantes sauvages, j’ai toujours gardé à l’esprit l’histoire de Christopher McCandless, ainsi que l’histoire des peuples premiers. Le savoir végétal préservé par les peuples d’Amazonie, ou encore les Kagabas (indiens Kogis) en Colombie et les amérindiens, démontre la maîtrise par ces peuples de l’utilisation dans leur quotidien des plantes qu’ils ont à leur disposition. Que se soit pour s’alimenter, se soigner,
en tant qu’outil de chasse (pour la confection des poisons), ou encore comme plante hallucinogène (je ne parlerai pas ici de plantes hallucinogènes, car ma connaissance dans ce domaine est nulle), ils ont su préserver ce savoir depuis toujours.

DESCRIPTION

Pour cette introduction, j’ai décidé de démarrer avec la carotte sauvage (daucus carota subsp. carota). Cette plante que l’on retrouve partout en France, jusqu’à une altitude de 1 700 m, se retrouve aussi en Europe, Asie occidentale
et Asie centrale et Afrique du Nord. C’est une plante héliophile. C’est-à-dire que c’est une plante qui apprécie l’exposition au soleil et à ses rayonnements (lumière, ultra-violet, chaleur).

Elle aime les sols calcaires secs, peu riches, sableux ou caillouteux. On la trouve dans les prairies, les friches,les terrains vagues, sur les talus et aux bords des chemins. Ces indices nous indique déjà que si nous sommes
en milieux humides, marécageux, la probabilité de trouver cette plante est nulle. Il faut utiliser la compréhension de l’environnement dans laquelle une plante a poussé, avant de faire de la morphologie végétale. Cela nous permet d’éliminer énormément de plantes.

FLORAISONS ET PERIODE DE RECOLTE

Sa floraison s’effectue de mai à octobre. C’est une plante bisannuelle, entièrement poilue, à rameaux étalés.
Elle peut atteindre jusqu’à 1,50 m en pleine floraison. La moyenne cependant varie entre 30 et 80 cm. Ces fleurs sont blanches ou rosées. Au centre, on trouve une fleur très souvent de couleur pourpre, voire violet foncé. On l’appelle ” mouche de la carotte “. Les fleurs, groupées en ombelles, c’est-à-dire que les inflorescences partant d’un même point s’élèvent quasiment toutes à la même hauteur. Elles forment alors une sorte de parasol.

LES FEUILLES

Les feuilles de la carotte sauvage, sont alternes et composées (descriptif ici des formes de feuilles).
Bi ou tripennatiséquées. Les pétioles et folioles sont hérissées de poils raides. Ses folioles sont très découpées, ovales et lancéolées. Elles dégagent une odeur aromatique caractéristique de carotte quand on les froisse.

LA TIGE

Sa tige est striée, rameuse et velue.

LES FLEURS

Ces fleurs sont blanches ou rosées. Au centre, se trouve une fleur, stérile, de couleur pourpre appelée ” mouche
de la carotte “. Les fleurs sont groupées en ombelles d’ombellules. L’ombelle est une inflorescence dont les pédoncules partent du même point et s’élevant ensuite à la même hauteur, donnant l’impression d’un parasol.

L’ombellule, quant à elle, est une ombelle qui constitue les éléments d’une ombelle composée.

MOUCHE DE LA CAROTTE

LES FRUITS

Son fruit est un diakène, long de 2 à 4 mm, couvert d’aiguillons crochus, alignés sur les côtes secondaires (les côtes primaires étant garnies de poils) et contenant deux graines.

UTILISATION

Toute la plante est comestible. La racine est meilleure lorsqu’elle est jeune. Cependant, une fois la tige sortie, il est possible de faire des infusions en guise de bouillon par exemple. Les feuilles peuvent être consommées crues
et cuites (en potage ou sautées). L’amertume des fleurs pourra se faire ressentir légèrement. Les fruits, quant à eux, sont très aromatiques, parfait pour des desserts. Ils peuvent être moulus ou broyés. On les utilise alors comme épice. Il n’est, à ce jour, reconnu aucune vertu officielle pour une utilisation médicinale. Des études scientifiques ont pu démontrer des effets anti-inflammatoires, gastroprotecteurs, anti-oxydants.

LES CONFUSIONS

Les confusions sont nombreuses dans cette famille des Apiaceae, mais nous en retiendrons 6 principalement, réparties en 2 catégories :

Les comestibles :
Le cerfeuil des bois et l’anthrisque commun.

Les toxiques :
La grande ciguë, la petite ciguë, le cerfeuil des fous et oenanthe safranée.

J’espère que ce petit article vous aura éclairé sur les bonnes pratiques . N’hésitez pas à le commenter et à le partager autour de vous.

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