IDENTIFIER UNE PLANTE

Lorsque j’ai démarré mon apprentissage de la botanique et de la cueillette, j’ai comme beaucoup de cueilleurs, commis des erreurs d’identification. Ces erreurs étaient bien souvent dues à une méconnaissance de la botanique
et des outils d’identification ou des clés de détermination. A cela, je pouvais ajouter la peur de me tromper. Cette peur, peut être omniprésente quand on débute. Lorsque j’ai suivi ma formation, celle-ci m’a donné une bonne méthodologie et a atténué mes peurs, . Il est vraiment très important de bien identifier une plante, car il y a deux cas où il faut vraiment être sur à 100 % de son identification :

Dans le cas d’usage médicinal ou alimentaire.

Toute erreur peut être la cause d’effets toxiques non négligeables, voire mortels.

N’hésitez pas à aller lire mon article sur les règles de base d’une bonne cueillette, afin de ne pas vous retrouver aux urgences. Vous le trouverez ici.

Pour exemple, le figuier (arbre fruitier de la famille des Moraceae, je raffole de ses fruits), peut causer de très graves brûlures, par son latex, appelé aussi, lait de figue. Ce dernier contient des  furocoumarines, qui peuvent provoquer irritations, phototoxicité. Après contact avec certains végétaux, une réaction de la peau consécutive à une exposition solaire peut se produire . On appelle cela, la phytophotodermatose.

La berce du caucase provoque les mêmes soucis.

Phytophotodermatose vient du grec phôtos (lumière), phyton (plante), derma (peau). C’est une réaction de la peau déclenchée par l’action d’une substance végétale et du soleil.

MORPHOLOGIE VEGETALE ?

L’importance de l’identification d’une plante a plus que sa raison d’être. Dans un premier temps, ce qui à mes yeux est la règle la plus importante, pour être un cueilleur, c’est la sécurité.

Pour cela,nous utilisons la technique de la morphologie végétale.

La morphologie végétale est une branche de la botanique qui décrit la forme externe des plantes et de leurs organes aériens ou souterrains (taille, forme, tiges ou troncs, feuilles, fleurs et organes sexuels, fruits, racines, bulbes, tubercules, etc…). Elle nous permet d’identifier rapidement à vue d’oeil certaines plantes. Mais parfois, la confusion entre certaines plantes peut amener à l’accident.

Pour exemple, la confusion entre la colchique (Colchicum sp), le muguet (Convallaria majalis) et l’ail des ours (Allium ursinum) n’est pas sans conséquence en cas d’ingestion. L’ingestion de colchique peut engendrer une intoxication grave, voire mortelle. En effet, la concentration très variable de colchicine présente dans la plante peut augmenter la gravité de sa toxicité.

D’autres plantes font l’objet de confusions, comme le bulbe de narcisse pris pour un oignon, la coloquinte avec une courge comestible, ou encore le marron d’inde avec la châtaigne. La grande ciguë, ressemble quant à elle, beaucoup à la carotte sauvage (Daucus carota), mais également au cerfeuil (Anthriscus cerefolium).

Petite liste exhaustive de confusions possibles :

Oenanthe safranée VS oseille sauvage
Vérâtre VS gentiane
Digitale VS consoude
Belladone VS raisin

LES FEUILLES

Pour schématiser un peu, la feuille est l’organe spécialisé dans la photosynthèse chez les plantes vasculaires.
C’est par cet organe que s’effectue la respiration et la transpiration. On dit que la plante est autotrophe. C’est-à-dire qu’elle aspire le gaz carbonique et rejette de l’oxygène. Par le procédé de photosynthèse, elle transforme le gaz carbonique en sucre et en élément constitutif de son organisme.

Vous trouverez ci-dessous les planches de l’herbier Louis-Marie que l’Université de Laval au Québec, m’a fort aimablement autorisé à reproduire ici et que je remercie infiniment.

LES TIGES ET LES TRONCS

LES TRONCS

LES FORMES DE TIGES

SURFACE DES TIGES

Il existe des tiges souterraines et des tiges aériennes.

Les tiges souterraines peuvent se classer en 4 catégories :

• le rhizome : tige souterraine et horizontale, émettant des rameaux aériens et des racines adventives  ;
• le tubercule : tige ou portion de tige renflée ;
• le bulbe ou oignon : tige courte, télescopée en forme de plateau charnu et qui porte les feuilles serrées les unes contre les autres et entièrement écailleuses ou uniquement écailleuses à la base (oignons) ;
• le corme ou cormus : organe de réserve souterrain ayant l’aspect extérieur d’un bulbe mais formé d’une tige renflée entourée d’écailles (glaïeuls).

Les tiges aériennes peuvent être quant à elle :

dressée

couchée

ascendante : couchée à la base puis redressée

rampante 

grimpante 

volubile

sarmenteuse

CONCLUSION

Il est vraiment très important d’avoir de bonnes bases pour procéder aux identifications et reconnaissances des plantes. Plus vous êtes pointilleux et approfondissez votre identification, plus vous reculez l’accident grave, voire mortel. N’hésitez pas à confirmer vos identifications par une ou des flores (je ferai un article prochainement sur les flores) ou faire confirmer par une personne plus compétente .

N’hésitez pas à vous rapprocher des associations botaniques près de chez vous qui organisent des sorties et pourquoi pas à les rejoindre.

J’espère que ce petit article vous aura éclairé sur les bonnes pratiques. N’hésitez pas à le commenter et à le partager autour de vous.

LES LIENS :

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http://botadour.blogspot.com/p/presentation.html

https://botanique24.fr/fr/accueil (association du Périgord, dont je suis membre et qui se regroupe avec la société mycologique du périgord )

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www.aquaportail.com

https://smp24.fr/index.htm

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